Conclusion.

   Depuis la colonisation britannique, la Birmanie n'a jamais été un État véritablement libre. Soumis tour à tour à l'occupation japonaise et à deux dictatures militaires, appauvri et asservi, le peuple birman revendique aujourd'hui son droit à vivre dans une démocratie. Depuis 2007, les manifestations s'enchaînent, symbolisées par le combat d'une seule femme, Aung San Suu Kyi. La médiatisation grandissante de ses années en résidence surveillée, puis de sa libération, et, plus récemment, de sa candidature au Parlement birman, fait de la communauté internationale un soutien indéniable pour Suu Kyi et la LND. Cette communauté internationale a également permis, par des moyens de pression économiques, d'amorcer des avancées démocratiques en Birmanie.
   On peut s'attendre, au vu de ces progrès et des prochaines élections législatives, à ce que la Birmanie devienne, dans les prochaines années, un Etat démocratique et respectueux des libertés de l'homme. Même si le changement s'opère plus calmement en Birmanie, on peut comparer la progression de la situation au "printemps arabe" qui a résonné dans le monde entier l'année dernière. Comme le souligne Renaud Egreteau au sujet de la Birmanie, "l'espoir d'une démocratie est tout à fait légitime et justifié. Il ne faut pas seulement voir ce qu'il reste à faire, il faut aussi voir ce qui a été fait dans les dernières années : je crois que la Birmanie est en train d'être tirée d'affaire". En effet, la situation en Birmanie est très encourageante, lorsqu'on la compare par exemple à la Corée du Nord, où le chemin vers la démocratie et le respect des droits fondamentaux semble encore très long.

Aucun commentaire: